Tout savoir sur les télescopes Celestron Schmidt-Cassegrain
Depuis la production pour la première fois au monde, en 1966, des premiers Schmidt-Cassegrain destinés aux astronomes amateurs Celestron n'a cessé d'innover et d'améliorer cette brillante idée. La configuration Schmidt-Cassegrain comporte plusieurs avantages par rapport aux autres configurations telle qu'une surprenante compacité. Le célèbre Celestron C14 d'un diamètre de 355mm mesure en longueur seulement 788mm! Il est transportable par une seule personne contrairement à des instruments de mêmes diamètres et de configurations optiques différentes.
Découlant de la version Cassegrain, cette configuration catadioptrique est composée d'une lentille (lame de Schmidt) et d'un miroir primaire percé au centre et d'un miroir secondaire. La lame corrige certaines aberrations permettant de produire des miroirs à moindre coût. C'est cette association qui a permis une production en série des télescopes Schmidt-Cassegrain démocratisant la pratique de l'astronomie à travers le monde.
150mm : Le diamètre pour débuter!
Le but d'un instrument d'astronomie consiste à collecter le maximum de lumière et de la restituer le mieux possible. Un télescope de 150mm de diamètre collecte 625x fois plus de lumière que l'oeil humain soit une luminosité équivalente à 1.7x celle d'un Newton de 114mm. C'est donc un diamètre intéressant pour débuter dans l'observation du ciel profond! Galaxies, nébuleuses, amas globulaires et ouverts, comètes : toutes les plus brillantes merveilles célestes sont accessibles. La magnitude limite, dans un ciel très noir, est de 13.4 pour cet instrument. Des centaines d'objets peu lumineux sont ainsi à la portée de ce 150mm dont la résolution de 0.80 secondes d'arc permet de distinguer de surprenant détails.
En effet, grâce à un rapport d'ouverture intermédiaire à f/10, le C6 est parfaitement adapté tant à l'observation des surfaces planétaires qu'aux objets du ciel profond. Saturne dévoile ses anneaux d'une étonnante manière et laisse entrevoir des détails pourtant situés à des milliards de kilomètres telles que des bandes nuageuses de part et d'autres de son équateur ainsi que la fameuse division de Cassini. La première vision est souvent un choc, les observations suivantes sont toujours plaisantes tant la "planètes aux anneaux" est fascinante.
Jupiter, la plus grande planète du système solaire, entourée de ses satellites galiléens est encore plus riche de détails atmosphériques permettant même de voir, avec un peu de pratique, la célèbre Grande Tâche Rouge. La Lune et le Soleil de part leur proximité nous laisse en entrevoir de nombreux et très fins détails. Notre étoile observée à travers un filtre spécialement conçue est souvent parsemée de taches solaires facilement identifiables. Dans le cas de moments à faibles turbulences atmosphériques il est même possible d'y distinguer la granulation solaire. Zones de petites tailles (à l'échelle solaire) bouillonnant à la surface du Soleil.
La Lune observable dans des zones de fortes pollutions lumineuses donne l'impression, surtout à l'aide d'une tête binoculaire d'être survolée. Montagnes, mers, vallées et cratères lunaires sont tellement beaux et nombreux qu'il vous faudra plusieurs années pour tous les apprécier. Concernant l'observation du ciel profond le C6 permet de répérer les objets les plus brillants. La Galaxie d'Andromède M31 ou des nébuleuses comme M42 (Orion) dévoileront de surprenants détails pour un tel diamètre.
Traitement Starbright XLT
Il ne suffit pas de collecter le maximum de lumière il faut aussi la transmettre de la meilleure façon possible. Dans ce domaine Celestron est passé maître en la matière en proposant en série sur les gammes XLT, Edge, CPC... le traitement haute performance Starbright XLT. La traversée de la lame de Schmidt et la réflexion sur les deux miroirs de l'instrument ont pour effet de diminuer la quantité de lumière résultante. Pour minimiser les pertes Celestron a développé 2 solutions optimisées à la fois pour l'observation visuelle (spectre visible) et aussi, ce qui constitue une prouesse incroyable, pour l'imagerie CCD (spectre élargi vers l'ultraviolet et l'infrarouge).
Tout d'abord les miroirs sont recouverts d'un traitement unique au monde composé de différentes couches très fines d'aluminium (Al), de quartz (SiO2) et de dioxyde de titane (TiO2). La courbe pointillée représente le taux de réflectivité des traitements appliqués aux miroirs primaire et secondaire. La réflectivité moyenne est de 93% de 400nm jusqu'à 750nm. Le traitement anti-réflexion déposé avec une très grande maîtrise des dépôts sous vide est composé d'éléments tels que la fluorite de magnésium (MgF2) et du dioxyde d'Hafnium(HfO2). La courbe pleine représente le taux de transmission à travers la lame correctrice, ce taux évolue en moyenne autour de 97% (!).
En combinant les performances des traitements optiques aux taux de transmission des miroirs utilisés, le traitement Starbright XLT est en moyenne 16% supérieur au précédent traitement Starbright. Un gain appréciable et actuellement le meilleur traitement au monde si toutefois le renvoi coudé utilisé ainsi que les oculaires sont du même niveau.
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