Tout savoir sur les télescopes Celestron Edge HD
Celestron propose depuis quelques années une version améliorée de ses célèbres Schmidt-Cassegrain. Cette version appelée "Edge HD" fournit en effet de meilleurs résultats sur les bords de champ (utile avec les plus grands capteurs). Facile et économique à fabriquer (grâce à un miroir primaire sphérique) les Schmidt-Cassegrain délivrent de très bons résultats au centre du champ mais présentent 2 aberrations problématiques en ciel profond : la coma et la courbure de champ. La coma est un aberration optique déformant les étoiles qui prennent l'aspect d'un cône à mesure que l'on s'éloigne du centre du champ. La courbure de champ augmente la taille (symétriquement) des étoiles en périphérie. Elle n'est pas très gênante en visuel, mais en photo les étoiles du bord paraissent plus grosses que celle du centre.
Celestron a trouvé la parade en intégrant un correcteur à 2 lentilles sur le trajet optique (au niveau du perçage du miroir primaire). Le résultat est sans appel, même avec un grand capteur (format 24x36), les étoiles montrent une forme beaucoup plus sphérique, ponctuelle et nette. La courbure de champ est aussi 3 fois plus faible que sur un Schmidt-Cassegrain classique. Lancez-vous dans l'imagerie des plus belles nébuleuses et galaxies sans plus tarder, choisissez simplement le diamètre adapté à votre montre et budget. La gamme Edge HD se décline en 4 modèles : 8" (203mm), 9.25" (235mm), 11" (279mm) et 14" (355mm).
279mm : le compromis parfait
Avec 90% (donc presque le double) de lumière supplémentaire par rapport au C8, le C11 fait partie de la classe des "grands" télescopes. Il offre un parfait compromis entre diamètre, transportabilité (par une personne), compacité et peut être adapté sur une monture "moyenne" contrairement au C14 qui nécessite un modèle de grande capacité de charge. Avec un tel diamètre aussi il offre une impressionnante résolution en planétaire, lors des nuits à faible turbulence. Le C11 Edge HD permet à l'utilisateur expérimenté d'accéder à une nouvelle vision des objets qu'il a l'habitude d'observer.
Avec un tel diamètre accédez à des milliers de galaxies et nébuleuses (des catalogues Messier, NGC et IC) et photographiez avec facilité les petites galaxies ou nébuleuses planétaires. Grâce à des filtres UHC ou OIII vous serez aussi capable de visualiser de magnifiques détails sur les objets les plus connus évidemment comme les plus difficiles. Niveau planétaire cet instrument est un bijou, poussez les grossissements pour vous régaler sur les classiques Jupiter, Saturne, la Lune. Tout comme les plus difficiles Mars, Neptune et Uranus. Notre satellite est une cible inlassable avec un tel instrument, découvrez d'innombrables cratères, failles et mers.
Une conception mécanique élaborée
Celestron a apporté à sa gamme Edge HD quelques innovations techniques très appréciables. Le blocage du miroir primaire est une belle avancée, permettant suite à la mise au point avec la molette, d'éviter que le miroir bouge (lors du passage au méridien pour le suivi ou utilisation du GOTO - pointage automatique). Cela est rendu possible par 2 boutons situés à l'arrière gauche du tube. Au niveau de la mise au point le shifting (déplacement minime qui désaxe le miroir primaire) est limité par la présence de 2 roulements à billes autour de l'axe de la molette.
Comme le tube est fermé entièrement en raison de la lame de fermeture à l'avant, et le correcteur intégré à l'arrière, Celestron a ajouté 2 aérations sur le tube optique. Ces fines ouvertures favorisent les échanges thermiques. La mise en température est plus longue mais la stabilité thermique au cours de la nuit est augmentée. A noter : des microfiltres sont présents empêchant l'intrusion de poussières dans le tube optique. Dernier point, la compatibilité Fastar de toute la gamme Edge HD. Cette option permet de transformer votre tube ouvert à f/10... à f/2 ! Grâce au système HyperStar remplacez le miroir secondaire et son support par un correcteur qui reçoit directement la lumière du miroir primaire, puis la transmet à votre caméra CCD ou APN. Vous pouvez alors accéder à des champs hyperlarges et une grande sensibilité photographique (qui dépend du rapport f/D).
Important : Chaque EdgeHD a été testé non seulement pour la qualité de surface de chaque composant optique, mais aussi avec une caméra et une étoile artificielle afin de s'assurer que le système d'imagerie répond à notre assurance qualité. Ce «test d'acceptation finale» confirme que le EdgeHD sera performant sur le terrain et fournira des images astronomiques de haute qualité.
Traitement Starbright XL
Il ne suffit pas de collecter le maximum de lumière il faut aussi la transmettre de la meilleure façon possible. Dans ce domaine Celestron est passé maître en la matière en proposant en série sur les gammes XLT, Edge, CPC... le traitement haute performance Starbright XLT. La traversée de la lame de Schmidt et la réflexion sur les deux miroirs de l'instrument ont pour effet de diminuer la quantité de lumière résultante. Pour minimiser les pertes Celestron a développé 2 solutions optimisées à la fois pour l'observation visuelle (spectre visible) et aussi, ce qui constitue une prouesse incroyable, pour l'imagerie CCD (spectre élargi vers l'ultraviolet et l'infrarouge).
Tout d'abord les miroirs sont recouverts d'un traitement unique au monde composé de différentes couches très fines d'aluminium (Al), de quartz (SiO2) et de dioxyde de titane (TiO2). La courbe pointillée représente le taux de réflectivité des traitements appliqués aux miroirs primaire et secondaire. La réflectivité moyenne est de 93% de 400nm jusqu'à 750nm. Le traitement anti-réflexion déposé avec une très grande maîtrise des dépôts sous vide est composé d'éléments tels que la fluorite de magnésium (MgF2) et du dioxyde d'Hafnium(HfO2). La courbe pleine représente le taux de transmission à travers la lame correctrice, ce taux évolue en moyenne autour de 97% (!).
En combinant les performances des traitements optiques aux taux de transmission des miroirs utilisés, le traitement Starbright XLT est en moyenne 16% supérieur au précédent traitement Starbright. Un gain appréciable et actuellement le meilleur traitement au monde si toutefois le renvoi coudé utilisé ainsi que les oculaires sont du même niveau.
Galerie d'astrophotographes